Les décors imprimés de la Boxed-Set.

Dungeons factory livre ses décors déjà imprimés.

Aujourd’hui, si vous ne disposez pas de moyen d’impression 3d, vous pouvez profiter des tuiles de donjon de « The lost Corridors ».

Pour découvrir cette collection , quoi de mieux qu’une petite interview du designer de la série pour vous expliquer ce qu’est une Boxed-Set selon Dungeons factory?

Suivez le guide, on vous emmène dans l’usine à Donjons.

Rencontre avec Klaf, designer de la série The Lost Corridors.

Bonjour, peux tu nous parler de Dungeons factory et de ton rôle dans l’équipe?

Salut, je s’appelle Klaf, je suis celui qui passe le plus de temps sur mes petits mickeys, à imaginer, dessiner ou modéliser tout ça.

Dungeons Factory est une marque, pas une entreprise, même si j’en ai la responsabilité en tant qu’entrepreneur.

L’équipe est très petite, c’est un collectif.

Le noyau de base, c’est avec Sand qu’on l’a constitué.

Elle reste la principale gardienne de la pelle… ok, c’est une référence à la série Mythic Quest.

En vérité elle est notre responsable Photo-vidéo-tiroir caisse et donc aussi Pelle.

Autour du noyau, viennent, en électrons à géométrie variable, Jimp et Ruru, pour l’écriture des scénarios et notre traductrice Klaringe pour les version US.

festival de jeu de rôle au de là du dragon
3d printed

Pourquoi Boxed-Set et pas « édition en boîte »?

Chez Dungeons Factory, on aime bien poser des marques et des sous titres sur chaque nouvelle création. C’est un peu notre façon de donner une identité à une création, au delà du visuel.

De mon côté, c’est un peu étrange mais les emballages me fascinent, je trouve ça tellement ingénieux.

L’Anglais ce n’est pas par snobisme, c’est surtout parce que l’on nomme chaque extension en référence à un produit ou un élément qui a nourri notre passé rôliste.

A la fin, chaque série, chaque boîte a son petit nom. Alors, la Boxed-Set c’est un peu mon Basic set à moi.

Quand avez vous commencé à produire des packs de décors physiques?

L’idée était déjà là au départ, mais nous n’avions pas les moyens de la qualité. Dans un premiers temps nous pensions sous traiter les décors imprimés.

Mais en faisant réaliser l’ensemble par une société d’impression, en ligne ou pas, la box revenait à deux à trois fois le prix que nous proposons aujourd’hui. C’était juste impensable.

Le Kickstarter « The Lost Corridors » nous ayant apporté les fonds pour investir dans une imprimante digne de ce nom, on a donc décidé de le faire nous même.

Avec la Prusa Mk3s, certes, on n’entre pas dans l’ère industrielle, mais celui ou celle qui commande un pack de décors imprimés ou un diorama dispose d’une impression vraiment propre.

L’idée, c’était que tous les intéressés puissent jouer avec ces tuiles comme s’ils les avaient imprimées eux mêmes.

On est plus proche du service que de la production mais le prix d’un pack est ultra abordable, car on est en auto-production totale et qu’il n’y a plus d’intermédiaire.

Quelle est la différence entre les packs imprimés et leurs équivalents virtuels?

Il n’y a pas vraiment d’équivalent virtuel, ce sont des produits différents pour une même série parce que l’on ne peut pas les concevoir de la même manière.

Quand, vers la fin 2020, la série The Lost Corridors et ses premières extensions sont apparues sous leur forme physique j’avais tout repensé.

J’avais commencé à produire des décors imprimés, proches des packs STL que vous connaissiez déjà mais je me suis vite rendu compte qu’il fallait travailler avec une approche différente, format oblige.

En fait, l’une des spécificités d’un fichier pour imprimante 3d est de reproduire autant de pièces que voulu.

Ce n’est plus du tout possible dans le cas d’un ensemble de blocs déjà imprimés. Pour composer un pack, il faut en définir le nombre.

A moins d’en fabriquer des centaines par boîte, ce qui aurait rendu le moindre pack hors de prix, il fallait retrouver à la fois la diversité et la souplesse d’utilisation en jeu de pièces que l’on réalise à la demande.

Et puis, il ne faut pas oublier qu’on travaille comme des artisans, on fait tout nous mêmes. Par exemple, je gère les modèles 3D, il faut les vérifier, les préparer au tranchage et chaque impression prends du temps.

La solution Boxed-Set s’est donc imposée. Livrer des décors imprimés allait représenter un challenge imprévu mais passionnant.

Les non possesseurs d’imprimante 3d obtenaient un décor qu’ils auraient pu fabriquer eux même, comme l’auraient fait les acquéreurs de la version virtuelle.

Quelles contraintes sont apparues à la création de cette version?

Déjà, les contraintes de qualité en sortie. Mais là nous étions rassurés dès le départ parce que la Prusa est vraiment une excellente machine.

Ensuite, la priorité inscrite à notre cahier des charges était de fournir un nombre de tuiles suffisant pour représenter un grand nombre de décors, en jeu.

Le but était qu’avec une seule boîte d’éléments imprimés, on puisse reproduire une salle conséquente pour 6 à 10 figurines.

Même un peu serrés, un nain et neuf demi Orques arrivent à cohabiter … (rires).

Mais ce n’est pas tout, il fallait aussi pouvoir démonter la salle et la recomposer si on avait besoin de couloirs ou d’une pièce plus petite.

De plus, certains Maîtres de jeu aiment bien disposer les tuiles sans les assembler alors que ceux qui utilisent nos décors comme dioramas se servent des clips OpenLock pour créer un décor plus homogène.

Du coup, il a fallu choisir judicieusement les différentes tuiles pour que l’ensemble livré demeure exploitable à l’usage et soit le plus modulable possible.

Mais pour une utilisation en tant que diorama autant que pour y placer des figurines durant une partie, la diversité visuelle des pièces est devenue un autre challenge.

La collection actuelle suit l’organisation suivante: une boîte de base par univers, un ou deux compléments pour diversifier les murs et les sols et des packs thématiques pour multiplier les choix de portes, accessoires, colonnes ou mobilier (trônes, bassins, etc.).

Comment est ressentie l’offre de la version physique, la Boxed-Set est elle bien accueillie?

On l’espère. En tout cas, vu que pour l’instant, on ne livre qu’en France, elle commence à plaire. Le look des décors imprimés semble intriguer au départ mais nous avons de très bons retours.

Certains aiment son aspect un peu cartoon, le côté lisse des surfaces que les peintres débutants abordent sans trop de contrainte ou que les plus aguerris peuvent personnaliser avec leur propre style.

Au niveau physique, la box1 est forcément toujours la première à partir. et en fonction des comportements d’achat de nos clients, nous avons observé que le point de départ était plus ou moins le même.

La boîte de base reste le point de départ des ensembles imprimés, pour les versions STL, c’est différent on peut démarrer depuis les packs Troll ou Orc, mais ce n’est pas le choix le plus judicieux.

Ensuite les extensions viennent s’y ajouter selon les besoins de diversité ou d’environnement.

Mekas concept art

Quelle va être l’évolution des décors imprimés, autant virtuels que physiques?

Nous avons encore tellement de choses à ajouter que la série The Lost Corridors a de beaux jours devant elle.

Sand voudrait que je développe un pack d’accessoires, mobiliers, décos, un peu comme chez Dungeons Chunks ou les Cargo Piles de Printable Sceneries qui sont superbes.

Je pense que l’on va appliquer le proncipe de Doors à d’autres types d’accessoires de déco. On travaille sur des dessus de table et des contenus d’armoires qui peuvent se remplacer. Pour varier le contenu.

Cette année, les extension vont arriver mais l’équipe est petite et ça prends du temps, de plus, pour l’instant il y a deux nouveaux chantiers depuis la sortie de « Doors ».

On en profitera d’ailleurs pour passer à la version 3Mf des fichiers à imprimer, tout en conservant l’offre Stl et il y aura également les deux versions, les fichiers virtuels et les décors imprimés par nos soins.

Merci pour ces infos, on vous souhaite bon courage et bonne chance.

Merci, que l’aventure continue!

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